samedi 8 novembre 2008

Tramway



Il dort avec sa tête appuyée à la fenêtre du tramway, il dort en mettant à profit le soleil qui défait dehors la glace, Qui dérange le sucre, qui oxyde les rails.

Il dort dans le ventre de ce wagon, Rêve qu'il marche des dos, Et que le parcours que tome est le correct, La direction qui le laissera dormir en tandis, que ses veines sont dégelées, La direction de ses chimères primitives.

Il dort dans le tramway qui ne commence jamais et il ne finit jamais, il dort et laisse reposer ses yeux des lentilles d'augmentation.

À mesure que le soleil disparaît, il se secoue pour surveiller son âme, Pour déclarer pour ce qu'il ne sente pas de douleur de dos, s'éveille pour ne pas passer de sa station …

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